Accessoires indispensables à ce pas oublier pour survivre au Guizhou:
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Pour résister à la boue |
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Pour prendre en photo les noms en chinois des lieux où vous
voulez aller et les montrer aux locaux car personnel
ne baragouine un mot d'anglais |
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Pour éviter le mal de crâne les lendemains
de beuverie où l'alcool de riz coule à flot |
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Trois doudounes à superposer car
il fait trop froid... |
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Ne PAS apporter ce guide |
Vous trouverez dans ce post la
marche à suivre pour préparer un trek parfait dans le Guizhou - mieux que le
mien en tout cas - . Mais c'est où est le Guizhou? Car ce n'est pas connu comme
un high light du travel en Chine. C'est au centre sud de ce pays continent. Je
salue d'ailleurs mon ami Xavier grâce à qui je m'y suis rendu. " Vas-y! c'est
pas touristique, c'est tradi, c'est génial".
Je me suis d'abord fait une
journée dans le temple du tourisme sur la rivière Li. J'y ai enchaîné une croisière
entouré de millions de touristes chinois et une ballade vélo dans les rizières.
Awesome! Les paysages ont été immortalisés sur les billets de 20 Yuans s'il
vous plaît.
Mais c'est pas le sujet. Pour me rendre ensuite au pays des minorités
Dong et Miao, mon cher guide, Lonely Planet, édité en mai 2015 parle d'un
trajet en bus de 6 heures pour me rendre à Sanjieng d'où je dois prendre un
autre bus pour le petit village de Dongxiang. Heureusement que la
réceptionniste de mon hôtel à Guilin touchait deux mots en anglais. En fait, le
trajet c'est 40 minutes en train à grande vitesse. Et c'est parti pour 1
semaine sans voir la binette d'un occidental et sans pouvoir enchaîner deux
phrases compréhensibles d'anglais avec les autochtones.
J'arrive à la gare puis prend un
taxi. Manque de bol, la route est coupée par un éboulement de terrain. Il fait
donc demi tour et je me retrouve finalement pour l'après midi à Sanjiang. Sympa
mais sans plus. Lorsque vous y serez, ne vous en servez que comme d'un hub. Je
cherche à manger le soir. Près de l'hôtel, j'aperçois la lumière d'un
restaurant, j'y rentre. Il s'avère que c'est la pendaison de
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Alcool à gogo |
crémaillère d'un
restaurant. Le canard et les fruits de mer étaient à se rouler par terre. Rien
à voir avec la cuisine chinoise du XIIIème arrondissement de Paris. La cuisine
des Dongs, c'est au wok. Et dans l'assiette, vous trouverez 50% de chili,
graines en tous genres et herbes étranges qui ne se mangent pas. Mais ça donne
un goût! A moins que ce ne soit l'alcool de riz qui ait rendu ces mets divins?
Car il a coulé à flot. Erreur de débutant, pas de doliprane. Autant vous dire
que le lever fut ardu.
Lendemain, direction la gare
routière. D'après ce que je décrypte des gestes de la guichetière, atteindre Zhaoxing
n'a pas l'air simple et impliquerait au moins un changement. Ok, no soucis,
direction Congjiang à partir d'où j'ai seulement 7 km pour me rendre à Basha.
Long trajet en bus le long de la sinueuse rivière Duliu entre les villages des
minorités Miao et Dong. Puis le bus s'arrête. Tout le monde descend avec ses
bagages. Qu'est ce que c'est que ce bordel? Un éboulement de terrain à coupé la
route en deux. Nous devons tous le traverser à pied pour prendre un autre bus
qui nous attend. Pas très à l'aise, je me retrouve à me débattre avec mes 30 kg
sur le dos sur l'énorme coulée de boue. Des pierres dégringolent derrière moi.
Je fais pas le malin et me met à courir. Je manque de me casser la gueule mais
finis par arriver de l'autre côté.
Je suis déjà en Chine profonde.
Mais ce n'est rien par rapport à ce qui vous attend à Basha. J'arrive au bled.
'Tiens des types en habits traditionnels. Ca doit être pour les danses
folkloriques pour les touristes'. Effectivement j'ai vu des danses
folkloriques. Mais les villageois portent ces vêtements tous les jours! Assez
incroyable. A seulement 8 km d'une ville de 200 000 habitants. C'est un hameau
à l'échelle de la Chine mais quand même! Je me retrouve vraiment dans la Chine éternelle
de l'imaginaire occidental. Imaginez que vous verrez des chapeaux chinois, des
forêts de bambous, des tenues tradi, des gens portants des xxx (je ne me
rappelle plus), des rizières, des buffles d'eau. Le tout dans un indéfinissable
brouillard.
Ne pas oublier les bottes si vous ne voulez pas flinguer vos
chaussures. La boue est démentielle. J'en suis ressortis tout crotté et mes
chaussures y sont passées. Apportez de gros pulls, car dans la chambre d'hôte
(en gros une pièce dans une cabane sur pilotis), pas de chauffage. L'air que
j'expire se transforme en buée. Habitué aux chaleurs africaines, je dors
habillé de pied en cap avec un bonnet sur la tête!
Puis direction Zhaoxing. Mon
guide Lonely Planet le présente comme la quintessence du village Miao. Je
dirais que c'est la quintessence du tourisme chinois dans le Guizhou. Heureusement,
nous ne sommes pas en saison touristique et pour une raison que j'ignore, dès
que l'on est à 100 mètres de la rue principale, il n'y a plus touriste qui
vive. Quoiqu'il en soit, ne restez pas dans ce village, partez en rando dans
les montagnes environnantes. Aucune carte n'est disponible et comme personne ne
parle anglais, n'oubliez pas de prendre en photos les panneaux à l'office du
tourisme avec les différents trajets et surtout les noms des villages en
chinois. C'est le seul moyen de s'y retrouver. A chaque intersection, vous
trouverez un villageois, vous lui montrez le nom du hameau que vous voulez
atteindre. Vous interprétez les signes qu'il vous ferra et ne serez pas perdu!
Pour profiter de manière optimale de la région, prévoir trois jours de trek. Au
bout de 10 km, les enfants commencent à avoir peur de moi. La fin de la zone
touristique est proche! Ces randonnées furent des délices. De beauté à se
perdre dans les rizières. De découvertes en tombant au hasard sur des mariages,
des enterrements, des groupes de petits vieux en costumes Mao sirotant du thé
autour d'un bon feu.
Voilà, n'hésitez pas à aller
faire un trek parfait dans cette magnifique région, c'est le gros high light de
mes pérégrinations en Chine!
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